FORTERESSE DE SAINT-VIDAL

Sur le territoire d’une commune qui porte aujourd’hui son nom, l’imposante forteresse de Saint-Vidal domine la vallée de la Borne du haut de ses mille ans, au cours desquels elle a été témoin de l’histoire de France : Les historiens du Velay attestent du départ d’un Saint-Vidal à la première croisade au côté du chef spirituel Adhémar de Monteil, évêque du Puy. Il participe à la prise d’Antioche avec Héracle de Polignac.

Les premières traces écrites attribuées à la famille Saint-Vidal dans un acte testamentaire datent du XIIIe siècle, époque à laquelle le vicomte de Polignac confie la haute-justice seigneuriale de la forteresse à Hugues de La Tour. Ce dernier prendra alors le titre de baron de Saint-Vidal. Au XIVe siècle, Hugon de Saint-Vidal agrandit considérablement les fiefs de sa Maison. Au XVIe siècle, à la suite de son père, Antoine II de Saint Vidal, gouverneur et sénéchal du Velay et du Gévaudan, Grand-Maître de l’artillerie de France, renforce encore le monument pour le transformer en une forteresse équipée pour l’artillerie.1591 : « Que la forteresse seroict desmollye et abattue pour en perdre toute mémoire ». Au cours des guerres de religion qui frappent le Velay, l’ordre de raser la place forte est donné par Henri IV en réaction à la rébellion d’Antoine II de Saint-Vidal, chef de la Ligue catholique. Jamais l’armée du roi ne réussira à pénétrer l’enceinte de la forteresse, restée imprenable. Au XVIIe siècle, Richelieu ordonne le désarmement de la forteresse. Au XVIIIe siècle, Jean-Joseph marquis d’Apchier, baron de Saint-Vidal, organise la battue qui tuera la célèbre Bête du Gévaudan. Après la Révolution Les propriétaires se succèdent au fil des siècles, permettant à Saint-Vidal d’être entretenu, ce qui en fait une des forteresses les mieux conservées de la région.
Après des années de fermeture au public, la Forteresse rouvre ses portes en 2018 à travers différents spectacles afin de faire de cet édifice millénaire un lieu de mémoire vivante par l’histoire et la culture.